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L'essai de Galia

Salut tout le monde !
J'ouvre une page spéciale en l'honneur de ma petite cousine passionnée de rugby à XIII, Galia. Depuis quelques mois, cette jeune espiègle réussit à faire paraître ses élucubrations dans les pages du Dragons News (mag officiel des Dragons Catalans) dans le but largement avoué de se faire inviter dans ce carré ultra-VIP que sont les vestiaires du stade G. Brutus. 
Je vous laisse en sa compagnie. Téhora


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Dragons News - Février 2013




« Folle est la brebis qui au loup se confesse. »
Proverbe français



Une bergerie : le stade Gilbert Brutus. La brebis : un duo de coachs. Le loup, c’est moi.
Allez, je peux bien vous le dire maintenant que le mal est fait. J’ai eu l’immense honneur de me voir accorder une entrevue exclusive par les deux nouvelles sensations du rugby à XIII européen, les nôtres, les pilotes de l’avion sang et or, les capitaines de l’escouade aux chevrons. En dépit de leur emploi du temps surchargé, Jérôme et Laurent ont gentiment accepté de répondre à mes espiègleries, non pas dans les vestiaires mais dans leurs bureaux de l’Avenue de l’Aérodrome. Questions de femme.

Nous atteignons le début du championnat de Super League. Jérôme, comment t’es-tu préparé à cette échéance ? Tu as fait les tests du micro casque ? Choisi le survêtement le plus seyant ?
Jérôme Guisset : J’ai d’abord essayé de recharger les batteries au maximum à l’intersaison, de passer plus de temps avec ma famille avant l’accélération de la Super League qui va durer près de 9 mois. On prend des précautions pour pouvoir lâcher la bride plus tard, entre deux matchs. Nous sommes déjà dans les starting-blocks depuis plusieurs semaines, les piles sont prêtes : les miennes et celles de l’i-Phone.
Ressors-tu quelque patte de lapin ou chaussette fétiche en début de saison ?
J G : J’avoue ne plus avoir recours aux grigris depuis que je suis au poste de coach. D’abord parce que je n’en ai plus besoin car j’aborde la discipline d’un angle plus méthodique et terre à terre aujourd’hui. La précision de notre travail à Laurent, David et moi laisse très peu de place à la chance, il y a peu d’inconnues en dehors de la météo. Les talismans sont des objets de joueurs qui prennent en compte une émotion que l’on perd en endossant le rôle d’entraîneur. Et puis je n’ai plus de temps pour tout ça… (rires)

Tu as l’air en grande forme. De quelle manière entretiens-tu ton apparence depuis que tu ne pratiques plus le sport de haut niveau qu’avec une chasuble et au ras des petits fours ?

J G : Il est vrai que je n’ai plus le temps de pratiquer autant d’activités physiques que par le passé. Entre le visionnage des vidéos, la charge administrative, la préparation des joueurs, etc, j’ai peu d’occasions de me dépenser vraiment. Pour moi, la seule solution est de rester strict et d’éviter les dérapages, alimentaires entre autres. Ce manque de mouvement m’oblige à une vie plus saine, une limitation des excès et de ce qui va avec, comme les sorties de nuit, les boissons… Dès le printemps, j’arrive à me motiver et je prends alors le vélo pour aller bosser, je m’efforce d’aller à la plage et de nager.

Alors à table, que peut-on servir si on veut marquer un essai ?
J G : J’ai eu la chance d’aller déguster une bonne ollada chez mes parents dimanche dernier, le vrai plat hivernal de chez nous et que j’apprécie vraiment. Je ne suis pas difficile à partir du moment où c’est préparé avec attention et qu’il y a plein de saveurs. Globalement, je préfère les plats salés aux desserts.
Tu veux dire que si tu viens dîner à la maison tu feras honneur de l’entrée au fromage ?
Oui voilà… mais s’il y a du dessert je ne dirai pas non ! (rires)

L’heure du déjeuner approchant et par le fumet de notre conversation alléché, voici que nous rejoint Laurent…
Bonjour Laurent, nous passions en cuisine…

Aux fourneaux, vous êtes plutôt cad’deb (on évite les marmites) ou à fond dans le tas (on ne craint pas les fourchettes) ?
Jérôme Guisset : Dès que mon emploi du temps me le permet je passe volontiers aux casseroles. Les voyages que je fais en famille du côté de l’Asie (Thaïlande, Malaisie) m’inspirent beaucoup pour cuisiner. Je m’y mets avec plaisir surtout pour préparer un bon curry.
Laurent Frayssinous : (sifflote) Je viens de Villeneuve et je suis gourmand de tout ce qui tourne autour du gras de chez moi, du sud-ouest. J’adore déguster un magret farci au foie gras par exemple. Pour ce qui est de cuisiner par contre…
Bon, j’attends de goûter un petit curry moi…
J G : Quand tu veux !

Noté. Quand vous partez le week-end…
J G : Ensemble ? (rires)
Je reprends ma question si tu veux bien…
Qu’emportez-vous dans votre trousse de toilette lors des nombreux déplacements des Dragons Catalans en terres anglaises ?
En choeur : Ma brosse à dents !
J G : On emporte le strict minimum nécessaire à l’hygiène… même pas de savon puisqu’il y en a dans nos hôtels.
L F : Un déodorant aussi. On s’envole léger.
… vous n’y cachez pas un peu de fouet Guasch pour palier à la gastronomie d’outre-Manche ?
L F : Non pas vraiment puisqu’on a la chance de loger dans des hôtels avec de bonnes cuisines.
J G : Oui, cela nous permet de manger équilibré même lors des déplacements

Comment envisagez-vous l’arrivée de l’écran géant ? Procédez-vous à un recrutement de coiffeuse, de maquilleuse… ?
J G : Oui, on va envisager une bonne maquilleuse… (rires) Je crois vraiment que cet écran va créer un lien supplémentaire avec le public et certainement l’aider à comprendre certaines décisions arbitrales, le pousser à se faire entendre si celles-ci ne lui conviennent pas.
L F : En effet, cela va pimenter les choses au sujet des choix des arbitres, augmenter le spectacle, faire réagir des zones du public qui ne voient pas forcément l’action trop éloignée d’eux sur le terrain ou pendant le temps d’attente avant la décision de l’arbitre vidéo. Pour ce qui est de mon apparence, je ne m’en soucie pas vraiment.
J G : C’est peut-être un plus pour le spectacle si les supportrices nous trouvent beaux ! (rires)

D’année en année, on voit s’étendre le mouvement Movember (Moustache de Novembre) et qui a pour but d’attirer l’attention sur des thèmes masculins, médicaux notamment.
Est-ce un mouvement auquel vous participez ?
J G : En fait, nous on fait le Mavril… Trent Robinson nous encourageait à faire une action en avril au profit d’une association pour des enfants malades du cancer. Nous avons décidé de nous laisser pousser la moustache nous aussi. Trent et les Dragons Catalans ont créé ce mouvement parallèle, le Mavril, en parrainant la fondation Enfants et Santé*.
L F : Depuis deux années, Trent tenait à cette action et il nous tient à coeur de la poursuivre pour les saisons à venir. Nous sommes tous deux papas et chanceux d’avoir des enfants en bonne santé. Voir des petits si injustement touchés nous motive pour bouger. Je dois faire des visites en avril et ce sera la première fois. Je pense que le mouvement prendra encore une autre dimension après ça.

En famille, vous considérez-vous comme un mari-porteur d’eau (au plus près de l’équipe, qui gesticule après la ligne de touche) ou comme un mari-stratège (qui gère le groupe dans sa globalité depuis la tribune et à grands renforts de stats) ?
J G : Je suis au maximum au plus près de l’action, en fonction du temps qu’il me reste bien-sûr.
L F : La nature de notre job, les voyages, nous contraignent à être trop loin de la maison mais le temps qu’il reste est consacré à être au plus près de nos familles. Je ne m’avance pas beaucoup si je dis que Jérôme et moi avons le même mode de fonctionnement, nous voulons être sûrs que femmes et enfants sont heureux et bien-portants lorsque nous devons nous éloigner.
Papas et maris modernes en somme…
L F : Oui, si ce n’est que je ne cuisine pas comme Jérôme… (rires)

Je suppose qu’ils sont tous deux très fiers de leurs papas, Lily et Mathis sont-ils des supporters des Dragons Catalans ?
J G : Ma fille sait très bien ce que sont les Dragons Catalans et elle aime beaucoup ça même si nous ne l’avons pas habituée à fréquenter le stade à chaque rencontre. Par contre, elle regarde la télévision et me cherche à l’écran. C’est une fille, je ne veux pas trop la pousser dans ce sens. Je vois bien la différence avec Mathis (le fils de Laurent) qui se verrait très bien dans la peau du 14ème…
L F : C’est bien simple, si je veux punir mon fils ça ne marche qu’en l’interdisant de match des Dragons Catalans. Il est à fond rugby et depuis que mon statut a changé il n’hésite plus à me poser des questions tactiques ou me demander quel joueur j’envisage de faire jouer. Il s’enflamme beaucoup mais j’essaie de rester évasif. Il faut dire qu’il est un peu conditionné.
Jérôme, si Lily émettait le souhait de pratiquer le rugby à XIII ?
J G : C’est du domaine du possible puisque, comme le dit Laurent, nos enfants sont imprégnés de rugby car nous le sommes nous-mêmes. Pour l’instant elle préfère la danse et la natation, elle envisage volontiers de rejoindre les majorettes. Mais si elle changeait pour le XIII, je l’encouragerais.
L F : Quand on demande à Mathis ce qu’il aimerait faire plus tard, il répond : « Après les Dragons Catalans tu veux dire ? ». Pour lui c’est évident, il sera dans l’équipe. Il n’a peut-être pas conscience de ce que ça implique…

La proximité de joueurs venus des antipodes est-il un avantage pour l’échange entre les familles locales et celles venues de l’hémisphère sud ?
J G : Nous avons tendance à favoriser la proximité des familles avec le club en organisant des réunions conviviales, des bouffes... Et puis c’est la vie qui suit son cours, des affinités se découvrent et chacun tisse son réseau.
L F : Le long de notre carrière dans les clubs, nous avons pris l’habitude de fréquenter des personnes venues de l’hémisphère sud. J’ai rencontré de belles personnes, créé des amitiés, certains d’entre nous sont mariés à des étrangères, Jérôme à une anglaise et Julien Rinaldi à une australienne par exemple… On ne fait plus vraiment la différence depuis le temps mais on a dû évoluer à ces contacts.

Vous l’avez compris, il est désormais deux grandes passions dans la vie de Laurent et Jérôme : la fièvre ovale et l’amour prodigué par Lily et Mathis, les deux adorables rookies de notre duo de choc et qui seront bientôt rejoints par une très attendue nouvelle recrue dans le clan Frayssinous. Je ne sais pas vous, mais quelque chose me dit que ce mini-squad ira aussi loin que leurs illustres papas.



Galiah Winfrey



*Enfants et Santé Pyrénées Languedoc Roussillon Le Mas d'Huston, Golf Saint Cyprien, rue d'Arnaud 66750 SAINT CYPRIEN



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Dragons News - Janvier 2013



« Les résolutions sont comme les anguilles ; on les prend aisément. Le diable est de les tenir. »
Alexandre Dumas, fils


On y est. L’an 2013 a d’ores et déjà commencé au milieu des restes de saumon rincés à grand coup de paracétamol. Alors que je me prends à ranger les guirlandes et balayer çà et là épines et  reliquats de cotillons perdus sous les meubles, je réalise en fait que je viens de tenir ma première résolution de l’année, celle que je prends tous les ans aux alentours du 15 décembre, alors que j’accroche l’étoile en haut du sapin et que je promets à qui veut me croire que tout sera remballé avant février. Évidemment, fière de mon attirail scintillant, de ma neige artificielle et de mon caganer (surtout de mon caganer, à en oublier de placer le divin enfant parfois) j’hésite longuement, le mois du blanc venu, à ranger le bœuf, l’âne et le Père Noël escaladeur.
Mais cette année, c’est différent et je compte bien le prouver en rattrapant des années de bonnes intentions enterrées une fois le champagne vidé et la galette enfournée car l’autre résolution que j’oublie depuis longtemps est celle de remettre en ordre mon hygiène de vie après les excès presque imposés par les fêtes de fin d’année. Pour ce faire, j’ai bien l’intention d’aller à la pêche aux conseils de mise en forme auprès d’Adam Trypas. À partir du 7 janvier  bien entendu, car si je n’ai pas l’intention de louper l’épisode frangipane et fruits confits, il s’agirait cette fois de ne pas paniquer, une fois Pâques passées, quant à savoir si on pourra à nouveau enfiler le bikini de l’an dernier. Ce qui, le cas contraire, serait une fève bien difficile à avaler vous en conviendrez.
Mais la grande promesse que je tiendrai avant tout cette année concernera la supportrice des Dragons Catalans que je suis car j’ai tout d’abord l’intention de ne manquer aucun match à Gilbert Brutus cette saison. J’ai senti de nombreuses fois combien le soutien des catalans était précieux à nos joueurs et leur staff, que le panorama du sang et de l’or dans les tribunes de notre antre les portait jusqu’à l’embut et rendait moins rugueux les tenus. Je veux montrer à Zeb et Brent qu’ils jouent en fait à 14, prouver à David et Olivier qu’ils ont eu raison de revenir, que vous et moi sommes derrière eux quoi qu’il advienne. La bonne nouvelle, c’est que nous ne rejoindrons plus nos logis à la fin des rencontres avec cette désagréable sensation tellement éprouvée par le passé : la conviction d’avoir été floués, de n’avoir pas vu le même geste et surtout de ne pas pouvoir vérifier. Cette époque est révolue désormais, car dès février nous aurons les cartes en main pour protester. Une grande carte du moins, un écran.
Nous y voilà. La saison 2013 de Super League va commencer dans quelques semaines et il y a un serment que je ne me résous pas encore à faire : celui d’abandonner mes projets d’interview beauté et bien-être auprès de quelques membres des Dragons Catalans. Je sais que ma quête a des allures de Graal et que mes autorisations spéciales ressemblent à l’Arlésienne mais je ne perds pas espoir.

Je conclurai ce mois-ci en vous adressant mes vœux pour cette année qui débute. Je vous souhaite santé, bonheur… et frissons sous nos couleurs. J’espère 2013 belle et sereine pour chacun d’entre vous et que, la flamme aux babines, nous partagions encore cette émotion particulière et l’amour de ce rugby pour lequel  nous vibrons tant.


Galia 2013

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Dragons News - Décembre 2012


« J'avais mis mes souliers devant la cheminée, le père Noël m'a apporté des pieds. »
Philippe Geluck

Comment aborder Décembre sans évoquer les fêtes de fin d’année alors qu’il faudrait être ermite pour ignorer  les têtes de gondoles pleines à craquer, les guirlandes qui commencent à scintiller, les catalogues de jouets .. ? Au-delà des sirènes commerciales qui nous poussent à stocker foies engraissés et dindes « enchâtaignées » (personnellement plutôt sur les hanches), on ne peut entrer en Décembre sans penser à la magie du sapin, au regard du petit dernier, à cette trêve que l’on espère ou aux élans de solidarité. J’ai eu envie ce mois-ci de retrouver la petite fille que j’étais et qui, chaque année sans faillir, rédigeait une missive d’un caractère particulier.

Cher Père Noël,

Comme il est étrange aujourd’hui de prendre à nouveau la plume après plusieurs années sans solliciter de votre bonté quelque sublime présent. Ce n’est plus la petite fille d’alors qui vous écrit aujourd’hui, mais une (jeune) femme avec des préoccupations bien différentes, avec des responsabilités et des intérêts d’adulte. De jeune adulte. Je tiens d’abord à préciser que j’ai été bien obéissante cette année comme les précédentes, si jamais il vous venait à l’esprit que mon silence cache quelque mauvais carnet de notes ou autre contravention pour conduite en talons.
Si je m’en remets ce jour à votre bonhomie, ce n’est pas pour vous demander de tirer de votre hotte le nouvel accessoire à la mode car cette année j’aimerais surtout que personne ne soit oublié. Les temps sont durs loin de votre atelier, Père Noël,  et chaque jour plus d’hommes souffrent. Je vous sais très occupé, mais pensez à tous s’il vous plait.
J’aurais également une poignée de faveurs à vous commander, s’il reste de la place dans le coffre de votre traineau bien entendu. J’ai entendu dire que vous étiez un grand fan de Rugby à XIII et que vous supportiez les Dragons Catalans depuis votre maison en Laponie. Ce que je voudrais pour eux c’est beaucoup d’énergie et de courage, et de conserver cette unité qui fait que l’on rêve un peu plus chaque saison. L’envie me démange de réclamer Wembley ou Old Trafford mais je sais être raisonnable car vous ne pouvez pas faire tous les miracles. Pour les miracles du terrain, je continuerai de faire confiance à Laurent et à Jérôme ainsi qu’à cette fabuleuse équipe qui ne cesse de grandir, n’y voyez pas d’offense.
Je sais en outre qu’il vous arrive de promener votre regard sur mes lignes, ici dans le Dragons News, et qu’il ne vous aura rien échappé de mes attentes en matière d’autorisations, accréditations, pass… au cas où il resterait un petit coin dans la poche de votre manteau bien sûr.

Il est déjà temps pour moi de conclure.
J’espère que Mère Noël et vous-même vous portez bien.
Je vous remercie par avance de tout ce que vous pourrez faire au sujet de ma requête.
À l’an prochain !

Galia



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Dragons News - Novembre 2012



« C'était l'automne, un automne où il faisait beau
Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique
Là-bas on l'appelle l'été indien »
P. Delanoë et C. Lemesle

Trop souvent associé à la grisaille et à l’hommage fleuri que l’on rend à ceux qui sont partis, le mois de novembre évoque malgré lui l’entrée en saison sombre. Réputation exagérée cependant car il arrive parfois qu’au cœur de cette période fraîche et boueuse se produise un petit phénomène météorologique que nos cousins de l’Amérique ont baptisé « Été Indien ».  En France, avant l’intervention vocale et romantique de Joe Dassin, ce caprice automnal se nommait « Été de la Saint Denis » mais nous autres, les catalans, lui avons donné le joli nom de « Estiuet de la Sant Martí ». Nous ne nous en priverons pas de notre petit été, c’est d’ores et déjà décidé : ce rayon qui fait oublier la rentrée, cet air doux qui nous fait croire en mai s’appelle Laurent cette année. Je ne sais pas pour vous, il me rend poète ce redoux.  Je l’aimais déjà Frayssinous.
Je ne sais plus ce qui arrive,
À la simple évocation de Lolo,
Je fais des rimes, j’en fais un peu trop.
Et si je frime, ne m’en veuillez pas trop
Car il y a matière à rêver.
Cet ouvreur n’est pas nouveau-né
Mais il est le premier français
Sur les marches de l’autorité.

Un miracle pour notre délaissé  club
Cet homme est un fils du soleil
Un espoir pour mon peuple
Qui rêve de merveilles.
Un automne noir s’annonçait
Une saison grise pour projet
Mais Laurent lui, est resté.
Nous saurons l’en remercier.

Alors séchons nos larmes car l’avenir reste clair
Reprenons les armes et le chemin des vestiaires.
Si aujourd’hui j’égraine les pieds
Je ne compterai pas mes pas
Pour suivre Laurent autour du pré
Là où d’entrer je n’ai le droit
Si je veux Zeb rencontrer
Je ferai bien profil bas.

Nous reste de novembre que de la gaité
Un nouveau challenge et plein de Saints à fêter.
Célébrons le retour d’Elima
La traversée de Webb
Et les rebonds de Taia.
Sur nos fertiles terres
Menzies restera
Pour finir sa carrière.


Galianamera



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Dragons News - Octobre 2012

« Il est mort, l'été L'amour et le soleil, C'est pareil, Il est mort, le soleil. »
Pierre Delanoë


La nouvelle est tombée sur mon crâne à la vitesse d’une météorite qui aurait rebondi du côté de Sydney pour atterrir en terres catalanes, en plein sur mon cuir chevelu. Accueillie avec liesse et fierté, l’annonce du départ imminent de Trent Robinson vers son nouveau club des Roosters donne déjà à cette fin de saison un petit parfum de nostalgie dont on se passerait bien alors que l’été a décidé de prendre ses quartiers d’hiver, chez les australiens justement… ces voleurs de soleil, ces chapardeurs de coach. 
Après avoir fait ses classes d’entraineur assistant au sein de prestigieuses écuries mondiales et avoir imposé son style en Super League avec nos garçons, cet ancien pilier voit enfin s’ouvrir à lui le cercle restreint des hommes hautement respectés dans la discipline qui est la nôtre.
Pendant que nos vénérés dirigeants s’emploient à trouver un remplaçant à Trent au poste d’entraineur des Dragons Catalans, je me trouve moi-même en pleine période de recrutement. Qui donc vais-je devoir approcher désormais si je veux espérer pénétrer un jour les vestiaires ?

Vais-je flatter le modeste égo de l’immense Yannick Rey, le sublimissime Rédacteur en Chef du Dragons News (et accessoirement mon patron) dans le but de le voir me mener vers les confidences de Leon « Bouledefeu » Pryce ?

Vais-je pister Christian « Couscous » Cozza (« grand frère » de nos joueurs et désormais star télévisuelle) jusqu’au lavoir de Célavé (chez Bernard, la lavandière des Dragons) pour me cacher entre deux maillots en attendant les penderies suprêmes ?

Vais-je suivre Patrick « Tricou » Nauroy qui prend soin des partenaires du club dans de départementales tribulations ? Je me dis que si je le collais un peu, pour une séance de dédicaces à Auchan par exemple, je m’éviterais forcément les foudres de la sécurité aux abords des douches.

Vais-je enfin quitter le côté obscur de la vie, le cholestérol et la culotte de cheval en revêtant quelque justaucorps de fitness et en m’invitant à la table de Keegan Smith ? J’avoue me poser là un challenge d’envergure, mais s’il faut oublier Banyuls et cargolade pour une heure de step avec Jaja Fakir…

Mes recherches risquent de durer et je cultive quelques regrets de n’avoir pu, au moins une fois, approcher Trent, Clint et David. Mais je ne perds pas espoir, Dragons Catalans est plus qu’une équipe sportive et ses victoires sur le pré sont aussi le témoin d’une passion vécue tous les jours par les acteurs de l’ombre et les partenaires. Du coup, il me reste encore pas mal de CV à étudier de près si je veux démarrer 2013 dans les meilleures conditions.
Je conclurai ce mois-ci avec une dédicace et un grand merci aux supporters des Dragons Catalans. À mes yeux, vous êtes également les artisans du succès qui ne cesse de croître et ce 14ème homme qui sublime les passes et adoucit les tenus. Vous aussi m’avez fait rêver cette année, je voulais vous le dire.

Mamzelle Galia


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Dragons News - Septembre 2012


« Je parie que mon horoscope n'avait pas prédit que je ne le lirais pas cette semaine.
Je vais tout de même vérifier... »
Philippe Geluck


Il est des mois de l’année qui, bien malgré leurs efforts pour nous plaire, continuent d’avoir mauvaise presse. C’est le cas de septembre qui en plus de symboliser la liesse des vendanges et le calme sans touriste a la fâcheuse idée d’être également le mois de la rentrée. Soyez rassurés, je n’ai pas l’intention de vous faire à nouveau le coup des révisions puisque nos préférés, les Dragons, ne sont pas sur le point d’effectuer leur rentrée eux, mais bien de préparer leur sortie et de préférence le plus tard possible. Septembre est donc la dernière ligne droite avant les play-offs et si je me fie aux résultats du championnat de ces dernières semaines, il semblerait bien que nous ayons moins besoin de fiches de lecture que d’une aide un peu surnaturelle.
Lors de ma rencontre avec quelques mascottes d’équipes de la Super League à Manchester j’ai eu vent d’une certaine astrologie que nous autres humains et supporters sommes peu à connaître. De cette science, nos amies les mascottes élaborent un horoscope pour le moins convaincant et ce sont donc les prévisions astrales pour les 14 signes de ce zodiaque (jusqu’ici gardé secret) que je vous transmets après que Drago en personne me les ait confiées.

Guerrier de Wigan
Votre nature combative vous permet de garder les coudées franches à l’approche des phases finales. Vous êtes sur une bonne dynamique mais gare aux relâchements et n’oubliez pas qu’il n’est pas bon d’oublier de batailler en play-offs.

Loup de Warrington
Vous avez le chic pour tirer votre petit pot de beurre du jeu. Mais si votre chance n’a d’égale que votre faculté naturelle à (re)bondir, gare cependant à ce que votre flemme ne vous fasse pas perdre de vue le Petit Chaperon Red & White.

St Bernard de St Helens
Vos talents de sauveteur vous seront largement utiles lorsque la moitié de vos supporters aura succombé aux écarts cardiaques que vous leur infligez par des scores aussi peu francs. Les chaleurs estivales vous griseraient-elles au point de vous amuser du panneau d’affichage ?

Rhinocéros de Leeds
Vos résultats en dents de scie ne sont pas à la hauteur du champion du monde des mares treizistes que vous êtes. Les play-offs approchant, il serait de bon ton de lustrer votre corne et de démontrer à nouveau votre toute puissance.

Pigeon de Hull
À l’image de la saison 2011, vous devenez tour à tour fille de l’air ou avion de chasse. Comment le disent souvent les facteurs : « Qu’importe la sacoche pourvu que le courrier soit à l’heure ». Tâchez donc de remettre les gaz et d’assurer vos phases finales.

Géant d’Huddersfield
Vos résultats incompréhensibles vous permettent encore de flirter avec le haut du tableau. Certains de vos adversaires sont-ils si minuscules que vous ne les voyez pas partir à l’essai ? Reprenez-vous et consultez un ophtalmo au besoin.

Taureau de Bradford
C’est à un vrai rodéo que vous allez devoir vous livrer en cette fin de saison. L’histoire a montré que, sur votre dos, oiseaux et dragons avaient raison de vos ruades. Prenez donc vos cornes en main, la marche des phases finales pourrait vous paraître un peu bancale.

Chat sauvage de Wakefield
C’est vraiment à petits coups de griffes que vous vous hissez aux portes des play-offs. Cessez donc vos miaulements, rugissez que diable !

Vagabond de Hull
Vous êtes finalement un chanceux. Malgré vos errances, les fautes de vos supérieurs au classement vous permettent de rester encore en lice, d’un point de vue comptable du moins. Mais à vous suivre, je comprends que les chiffres ne sont pas votre affaire.

Diable de Salford, Cheval fougueux de Londres, Tigre de Castleford, Viking de Widnes
Rangez drakkars, sabots et autres queues fourchues, il est l’heure pour vous de démarrer un régime et de parfaire votre collection de crèmes solaires. D’ici deux rencontres vous serez d’heureux vacanciers et vous pourrez profiter des phases finales… dans un transat et une citronnade à la main. À l’année prochaine !

Et enfin… Dragon de Perpignan
Définitivement, l’adversité et les caméras ne vous effraient plus. Il serait de bon ton d’en faire preuve en cette fin de saison pour le moins «hitchcockienne » et de vous ménager l’Oscar de la 3ème place de la phase régulière. Quitte à passer à l’écran, préférons la distinction décernée à Scott Dureau par le League Express à deux journées de la fin du championnat. J’en profite, moi Galia, pour demander une autorisation spéciale d’interviewer Scotty au sujet de cette récompense, de préférence là où il vit le mieux juste après le terrain. Je ne vous en dis pas plus. 



Nosgaliamus



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Dragons News - Août 2012

« Le journaliste doit avoir le talent de ne parler que de celui des autres. »
Philippe Bouvard


On les retrouve le plus souvent occupés à crachouiller dans des micros, noircir des kilomètres de papier ou encore à braquer un étrange troisième oeil en direction de l’évènement. Sérieux, précis, parfois distrayants, ils ont à coeur de nous transmettre des faits, de les analyser dans le but de nous informer, de nous rendre moins benêts si vous préférez. Vous aurez certainement noté que j’ai, ce mois-ci encore, fait appel aux bons mots de Bouvard pour démarrer mon diesel, mais ce ne sont pas de n’importe quels journalistes dont j’ai l’intention de vous parler.

Hervé d’abord. Trop humble croisé, colporteur de la règle des quarante-20 aux yeux du monde et qui nous régale chaque mois, dans ces mêmes pages du Dragons News, de sa perception optimiste du rugby à XIII. Monsieur Girette, tour à tour pilier puis ouvreur sur www.sportchoc.tv où belle est la part faite au Roussillon, ses treizistes en particulier, et sur lequel s’exprime également le très talentueux Jean Roig, essaimeur de tenus très visuels. Dans les pages de Sportchoc.TV, j’ai appris la prochaine arrivée du seconde ligne Zeb Taia, ou les prolongations d’autres bonhommes à ressort : Daryl et Lopini. Mais ce que j’aime par-dessus tout sur ce site, ce sont les interviews de ceux qui ont fait et qui font encore le rugby à XIII perpignanais, les mêmes à qui Hervé demande de nous raconter leurs meilleurs souvenirs de dirigeant ou de joueur comme l’ont fait Franck Alart ou Bernard Dejean.

Bruno le super-héros. Onteniente, c’est la voix qui me raconte les aventures des Dragons en terres nordiques quand les caméras célestes d’Albion refusent de montrer les exploits des chevrons catalans. Bruno en solo pour commenter, interviewer, voler à la rescousse du supporter cantonné à assister à la moitié des rencontres depuis son fauteuil à Canet… où ailleurs au pied de nos Pyrénées. Comme je vous le dis, ce défenseur de la cause treiziste sur France Bleu Roussillon (101.6) est vraiment un héros.

« Ma mère voici le temps venu d’aller prier pour mon salut, Rodolphe est revenu ! » aurait certainement chanté le grand Jacques s’il avait eu le temps de rencontrer le remuant albigeois. Découvert à la fin du siècle dernier sur nos chaînes les plus sportives, Pires compte plus d’une discipline à l’arc de ses passions mais c’est du XIII qu’il reste définitivement épris. Et au Treize Rodolphe est revenu et en binôme avec son compère de longue date, le monumental Louis. Je n’ai pas l’intention de vous vanter encore les mérites de Be IN Sports. Enfin si, surtout si vous faites partie des rares hérétiques à ne pas avoir opté pour la Super League, la NRL, le State of Origin, l’International Origin…

Vous, habitants du petit monde treiziste français, connaissez et appréciez les garçons cités plus haut et j’ai la certitude que vous ne resteriez pas insensibles à l’évocation d’hommes comme Alex Angel, Guy Cassayet, André Passamar, Gilles Navarro… et d’autres qui ont mis et qui mettent leur talent au service d’autres talents en toute humilité. Aucune femme cependant, et n’y voyez rien d’étonnant : voici plusieurs mois que j’insiste auprès des autorités pour que l’on m’accorde le droit de visiter l’autre bout du tunnel qui mène au terrain, là-bas où, dans la lumière blanche, Keegan explique l’équilibre minéral et les bienfaits du thé vert. Mais en vain, l’intraitable Trent veille à ce que rien ne vienne contrarier la préparation de ses poulains, annihilant du même coup mes projets d’interview auprès de Jason dont je voudrais connaître les secrets de beauté.


Galia Carbonero


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Dragons News - Juillet 2012


« La météo est une science qui permet de connaître le temps qu’il aurait dû faire. »
Philippe Bouvard


Rares et chanceux furent celles et ceux qui comme moi ont eu une excellente occasion de démonter quelques idées reçues au sujet du climat anglais. En effet, la poignée de catalans en déplacement pour le Magic Week-End avait tout prévu : les pulls rouges, les écharpes jaunes, les chaussettes rouge et jaune, les K-Ways à capuche estampillés ISC et tutti parapluies. Il faut dire que l’Angleterre est loin d’être réputée pour ses tartines d’indice de protection et ses débardeurs moulants, à tel point que je n’avais guère tenu compte de ce vieil adage maintes fois répété par ma grand-mère Paulette, fan des Beatles (et supporter des beaux garçons toutes équipes confondues) et qui dit à peu près ceci : « Fin mai à Manchester, coup de soleil à St Hildebert ». Et elle avait raison Paulette car il a fait beau et chaud en cité mancunienne, une météo magique qui a transformé en fraîches oasis les buvettes installées autour de l’Etihad Stadium et en bancs de fraises Tagada les grandes et bretonnes délégations.
Autre caprice de la climatologie auquel auront pu assister les plus de onze mille « sang et or » à avoir suivi le match délocalisé dans cette autre marmite à champions qu’est le Stade de la Mosson : la tempête fulgurante par grand beau temps. Alors que tous, joueurs et partisans, avions fait fi de la maxime paysanne qui prévient : « À Ste Josée, traîne pas sur le pré », peu d’entre nous oublieront comment furent foudroyés les nôtres à grands coups d’éclairs noirs et dorés alors qu’aucun nuage ne se fit connaître au ciel montpelliérain.
Dictons populaires, proverbes de grand-mères, préceptes campagnards tirent leur source d’époques où l’on avait le temps d’observer le monde, parfois avec sagesse et souvent avec humour. Ainsi donc ce mois-ci, et afin d’éviter de nouvelles confusions vestimentaires ou tactiques, je vous propose de faire un point météorologique et superstitieux des rencontres des Dragons à venir en juillet, à commencer par le déplacement à Warrington en tout début du mois.

Les loups anglais ont désormais pris l’habitude de faire se multiplier les nuages noirs au-dessus de leurs adversaires avant de les dévorer, à l’extérieur mais surtout dans leur tanière du Halliwell Jones Stadium, se réservant du coup la seconde place de la compétition. Cela me rappelle ces quelques mots du tonton Jordi (qui d’ailleurs n’était réellement l’oncle de personne dans ma famille), taxidermiste : « À Ste Iphigénie, terrasse la meute sous la pluie ». Espérons que les nombreux supporters gallois, dont je me suis laissé dire qu’ils feraient le déplacement pour porter haut nos couleurs à Warrington, sauront insuffler le supplément d’âme nécessaire à un combat qui s’annonce d’ores et déjà orageux. Ce dont nous pouvons être certains en revanche c’est qu’il fera particulièrement doux sur le quai Vauban, et c’est tant mieux puisqu’au Petit Moka de Jean-Claude et Laurence on retransmettra la rencontre. Ensuite, c’est à toutes fins utiles que je rappelle que non pas deux, mais trois rencontres se disputeront à Gilbert Brutus ce mois-ci, puisque se jouera finalement le match en retard contre Hull FC. Pas vraiment de souci à se faire pour la présence du soleil, mais je ne sais pas si vous connaissez cette petite phrase que mon pépé Étienne sermonnait tous les étés : « le 14 juillet ce n’est pas valable pour les pêchers, le défilé c’est au verger. ». Alors vous avez compris : les Dragons sur la pelouse et nous tous dans les tribunes, on leur fait le feu d’artifice et le bal des pompiers aux anglais ! Ensuite, ce sera au tour de St Helens de visiter à nouveau les reptiles roussillonnais. Il est fort à parier que la vexation infligée en février à Langtree Park aux saints d’Helen donnera à ces derniers de l’énergie pour tenter de laver l’affront de l’hiver. « Blessure à St Modeste cicatrise à Ste Anségise » pourrait en être le proverbe, alors gare à la grêle ! Enfin, les purs sangs londoniens feront leur passage avenue de l’Aérodrome à la St Samson et leur galop de fin de tableau pourrait ne pas assombrir un seul instant l’azur perpignanais. « À la St Gibrian, l’âne surpasse le mustang » et celle-ci est de moi, à l’instantané, sans vraiment prendre le temps et en espérant qu’elle puisse porter chance à nos héros.

Après relecture, je ne suis plus aussi certaine de vous apporter une quelconque aide au sujet des tenues vestimentaires à prévoir pour le mois qui arrive. Pas plus que je n’aiderai le grand stratège qu’est Trent à créer le succès autour de soleils nommés Jamal, Thomas ou Damien, je n’en ai pas le moindre talent. Malgré tout, je me dis qu’un jour ou un autre, peut-être, il lira mes théories absurdes et finira par me laisser visiter ce local au climat tropical, à la fois tiède et brumeux dans lequel on entasse les crampons.


Evelyne Galia


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Dragons News - Juin 2012


« Qui a eu cette idée folle
Un jour d'inventer l'école ?
C'est ce sacré Charlemagne»
Robert Gall 


Juin est à nos portes, avec lui l’été et ses promesses arides. Bientôt, le goût des abricots remplacera celui des cerises, on sera tous bronzés et les garçons seront en bermudas. Mais avant tout cela, avant les étalages littoraux et les glaces en terrasse, juin est généralement un mois dédié aux examens et au défilé des fiches de révisions. Ainsi, et afin que nous ayons tous la conscience légère au moment d’aborder la deuxième partie de la Stobart Super League, je vous propose de jouer les lycéens et de réviser quelques points fondamentaux à la bonne continuation de notre cursus.

Mathématiques : La règle de trois
Cette règle de proportionnalité que nous utilisons au quotidien de manière presque innée nous a été rappelée en mai (mois du K-way) par notre incroyable demi de mêlée Scotty. À moins que je ne confonde, la règle de trois ce n’est pas quand les bonnes nouvelles arrivent pour trois ans ?
Philosophie : « Il est évident que le poète écrit sous le coup de l'inspiration, mais il y a des gens à qui les coups ne font rien. » Boris Vian
Et quels coups auront inspiré les gazouillis internétiques de notre arrière de légende. Ce que le visionnaire Vian n’avait peut-être pas envisagé c’est que poésie peut rimer avec « puni ».
Histoire : La révolution française
Ou plus précisément la révolution des treizistes français en Albion puisque c’est avec une équipe composée à 60% de joueurs français que les Dragons Catalans s’installent parmi les premiers du classement. « Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, le Super League Trophy on ramèn’ra ! »
Géographie : Les temples européens
La fin du printemps est l’occasion pour nos joueurs de fouler les pelouses de deux champions du football européen. Manchester City d’abord, fraîchement champion d’Angleterre, a prêté ses tribunes à pas moins de quatorze tribus de supporters de Super League le temps d’un week-end. La magie durera encore car ce sera au tour de Montpellier d’ouvrir aux Dragons Catalans les portes du stade de la Mosson pour y accueillir les wiganers. Catalans et Warriors qui feront le déplacement ce 9 juin auront peut-être la chance de voir le maître Loulou prodiguer des conseils de relooking à notre vénéré président… À suivre.
Technologie : La télévision
Un des sujets phares de l’année scolaire car cette merveille de l’audiovisuel va enfin faire son grand retour dans les chaumières treizistes sous le logo de la chaîne qatari BeinSports. C’est désormais officiel, les génies orientaux menés par Aladin Pires, prince des commentateurs, seront de la fête pour la réception de Wigan dans la grotte d’Ali Giroud le 9 juin.
Physique – Chimie – Sciences Naturelles : Les vestiaires
Je ne pourrai vous guider pour ces révisions. Privée de travaux pratiques par la sécurité du stade, tenue à distance par le cerbère Trent, j’ai dû faire l’impasse sur ces trois matières. Mais je ne perds pas espoir, je l’aurai un jour ce satané concours d’entrée.


France Gal-lia


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Dragons News - Mai 2012 

“I have a dream today, that one day...” “Je fais un rêve aujourd’hui, qu’un jour…” 
Martin Luther King


Alors que le printemps traverse à grandes enjambées la saison de Super League 2012, j’entre à petits pas, mais avec un honneur immense, dans les pages du Dragons News. Vous ne me connaissez pas mais, comme vous semble-t-il, j’adore entendre vrombir notre grotte à chacune des batailles épiques que l’on y mène et, plus encore, je raffole de l’odeur du gazon foulé assortie à la brûlante haleine délivrée par notre escouade favorite. Et puis j’aime aussi l’odeur du muguet que je suppose non aussi musquée que celle des vestiaires, repère de stratèges et tanière à chaussettes dont on me défend l’entrée. Le muguet donc, l’emblème du mois de mai durant lequel on me laisse faire un petit peu tout ce qu’il me plait. Et ce qu’il me plait en ce mois de mai (à l’exception de l’usage abusif de répétitions et de l’élaboration de tactiques pour atteindre les tables de massage) c’est de m’abandonner aux songes. «Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que nous ayons à faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, je fais pourtant un rêve.»

Je rêve qu’un jour toutes et tous sachions déposer nos maux du quotidien pour nous associer dans le bon sens, celui qui tend à soutenir l’autre. À l’instar de la main plus puissante qu’un seul de ses cinq doigts, le Cercle Rugby Galilée s’active depuis près de deux ans à réunir, à provoquer l’échange et la solidarité sur le thème étendu du rugby à XIII. Le défi d’organiser, le week-end de Pâques dernier, un insolite et émouvant match de gala au profit de la lutte contre la mucoviscidose a été relevé et largement remporté. Bravo et merci de prouver que rien n’est impossible à la fraternité.
Je rêve qu’un jour nos Dragons Catalans gravissent les marches du podium d’Old Trafford ou de Wembley. Je me prends même à l’espérer pour un futur proche tant les résultats de nos créatures fantastico-catalanes m’y encouragent et ce en dépit des giboulées qui mènent tout droit à l’infirmerie ou au purgatoire. L’histoire est à écrire et nos joueurs chevronnés, leur staff en parachèvent le prologue à grand renfort de flammes et de talent, la main dans la main comme des frères.
Je rêve qu’un jour on redonne enfin au rugby à XIII la place qui lui revient de droit dans le paysage sportif français. L’essor est à nos portes compagnons, et plus que jamais nous devons nous allier afin que s’offre à nous la possibilité de le voir prendre l’ampleur qu’on lui connaît sur d’autres terres. C’est à nous, acteurs treizistes du pré ou des tribunes, d’accepter les mains tendues, d’investir et d’associer nos forces pour que l’image du beau jeu redevienne courante dans les esprits et les médias. À domicile comme en contrées inhospitalières, puissent les bras de notre fratrie se combiner pour lever bien haut le flambeau de nos valeurs et de nos préférences, du stade aux petits écrans, de brèves sommaires en unes retentissantes.
Je rêve, en vrac, que nous transportent finalement une poignée de djinns sur les ondes de la renommée, qu’un jour résonnent plus haut les rhapsodies catalanes lors du Magic Weekend et qu’elles soient très vite rattrapées par d’autres chants pourquoi pas cathares ou provençaux. Je rêve aussi que Greenie soit en fait un farceur du 31 mars et que l’on comble enfin les douves autour du changing room. Mais il semblerait que mes fantasmes atteignent le degré de l’intime et je ferais bien de me réveiller avant de vous faire part de l’ inénarrable.

Galia Luther Queen.

Supernatural



Les anglais sont vraiment incroyables ! Et particulièrement semble-t'il lorsqu'il s'agit de Rugby League. Je vous ai parlé il y a peu de la récente naissance de l'International Origin, ce mini-tournoi de gala qui a pour but de préparer l'équipe nationale anglaise en l'opposant à une équipe de joueurs étrangers et c'est aujourd'hui du Magic Week-End de la RFL que je vais vous entretenir.

Le Magic Week-End (initialement baptisé Millenium Magic) est la journée du championnat de Super League disputée en un seul et même stade par toutes les équipes du championnat de rugby league anglais. La première édition des week-ends magiques eut lieu en 2007 à Cardiff et fût baptisée "Millenium Magic" à l'abri du stade du même nom. Rien de plus logique pour l'organisation : 6 parties en deux jours opposant les équipes sous forme de derbies, histoire de pimenter sa lager : les Hull's, St Helens/Wigan... Dragons Catalans/Harlequins (???) . Ne rêvez pas, fans de rugby union (XV), la drastique sécurité en Grande-Bretagne ne laisse aucune chance de voir surgir un nuvite ou un Lucien à la rescousse de son rejeton. En mai 2007 à Cardiff donc, s'est déroulé un évènement d'envergure puisqu'il a réussi à rassembler près de 60 000 spectateurs, supporters confondus des 12 équipes (à l'époque) engagées dans la Super League de la RFL. Autrement dit, un succès incontestable qui poussera les organisateurs à renouveller l'opération la saison suivante, toujours à Cardiff, toujours en mai et toujours en 5 derbies plus un match du reste du monde.
2009 et 2010 voient quelques évolutions importantes de l'évènement treiziste comme la migration de ce dernier vers l'Écosse et le Murrayfield Stadium d'Edimburg, mais aussi l'organisation de la journée de championnat sur le principe du tirage au sort (et en 2010 sur la base suivante : tirage entre le top 8 des clubs s'affrontant d'une part et les 6 restants composant les 3 derniers matchs), système qui ravira les clubs mais beaucoup moins les supporters.
En février 2011, le Magic Week-End a retrouvé Cardiff et le Millénium. Également fut réintroduite l'organisation en derbies, permettant aux Dragons Catalans de retrouver leurs voisins préférés pour une rencontre au score incroyablement petit de 4 à 11 en faveur des londoniens.
Les diamants sont éternels, et si la très figée monarque de nos voisins insulaires semble l'être aussi, son jubilé en 2012 poussera les organisateurs dudit week-end à orchestrer sa dernière version en cité mancunienne, dans la prestigieuse maison de nouveaux champions du foot briton, l'Etihad Stadium. On notera le presque changement d'adversaire pour nos catalans, le local londonien retrouvant son ancien statut de cheval fougueux.
À Manchester en mai 2012, j'y étais. Désormais je peux le dire, associer l'évènement à de la magie est la moindre des choses. Au-delà de la compétition, du bonheur de voir jouer toutes les équipes, je vous parlerais bien du village aux alentours du stade. Non pas des friteries et autres buvettes surchargées (des sportifs on n'en voit que sur le terrain, faut dire) mais des animations musicales non-stop ou des gonflables pour téméraires de tous âges. Je vous parlerais bien des mascottes, de leur concours organisé pendant les mi-temps et entre les matches, des cheerleaders volées aux Lakers, des échanges entre supporters. Je pourrais vous en parler des heures, en noircir des écrans ou vous montrer des gigaoctets de photos, mais rien de ce que je pourrais produire ne transmettrait avec justesse l'ambiance qui régit ces deux jours, l'amplitude générationnelle entre les plus petits et les moins jeunes fans, la liesse d'être ensemble, l'émotion de la victoire ou de la défaite. Je pèse mes mots, il faut le vivre pour le croire.